Le Théorème de la Grande Unification

   Tout écrivain conserve tout un tas d'ébauches de manuscrits, de livres inachevés, de textes dont il espère qu'un jour quelque éditeur voudra bien accepter. C'est mon cas, mais je garde aussi par devers moi des écrits que j'estime pouvoir améliorer et dont la publication n'est pas du tout urgente. Ainsi, celui qu'on découvrira ci-après s'aventure sur le terrain, inconnu jusque-là en littérature antillaise, de la science-fiction. 

   Précision : il ne s'agit pas du tout de l'heroic fantasy qui connait tant de succès, en particulier chez les jeunes lecteurs, mais de la science-fiction scientifiquement fondée. Qu'est-ce à dire ? Ceci : je n'invente pas des petits hommes verts dotés de super-pouvoirs qui se déplaceraient plus vite que la lumière aux quatre coins de la galaxie. Tout ce qu'avance Le Théorème de la Grande unification s'appuie sur des données et des théories scientifiques avérées : la Relativité générale, la physique quantique etc...et j'ai fait vérifier le texte par des scientifiques lesquels y ont relevé parfois des erreurs ou y ont apporté des précisions.

   Depuis quelques années, en effet, je lis davantage d'ouvrages de vulgarisation scientifique, en particulier en physique et en astrophysique, que d'ouvrages de fiction, ce qui m'a permis de découvrir l'immensité de mon ignorance. Brian Green, Etienne Klein, Carlo Rovelli ou encore Aurélien Barreau sont désormais mes livres de chevet. J'ai commencé alors à mesurer à quel point ce que l'on appelle "la culture générale" (histoire-littérature-anthropologie-sociologie-psychologie etc.) entretient le grand public cultivé dans un abyme de suffisance et d'ignorance tout à la fois. Car, il n'est pas forcément besoin de savoir déchiffrer des équations pour avoir une "culture générale scientifique". Il suffit juste de se plonger dans les milliers d'ouvrages de vulgarisation qui nous en donnent accès et surtout de faire preuve de volonté et de patience. On ne comprendra pas tout ce qu'écrivent ces vulgarisateurs mais au moins en sortira-t-on moins ignare et moins suffisant que ne le sont habituellement les spécialistes de "Lettres et Sciences humaines"...