Il s’agira ici d’observer la pratique auto-traductive du romancier martiniquais Raphaël Confiant. Cet écrivain bilingue a publié des romans en créole avant d’adopter le français comme langue d’écriture. Il a par la suite proposé des traductions françaises de ses premiers textes créoles. Inquiet de desservir les versions créoles, il a d’abord présenté ces traductions comme autant d’outils pour faciliter l’accès aux œuvres sources. Une étude comparée entre trois de ses récits créoles (Bitako-a, Marisosé et Jik dèyè do Bondyé) et leurs traductions françaises (Morne-Pichevin, Mamzelle Libellule et La Lessiveuse du diable) permettra de comprendre le lien qui unit textes sources et textes cibles. Nous chercherons ainsi à déterminer si l’auteur est parvenu à valoriser les traductions sans pour autant dévaluer les œuvres créoles originales.