A chaque mois d'août, quand les gens se pressent en librairie pour acheter livres et matériel scolaire pour la rentrée de septembre de leur progéniture, mon regard est inévitablement attiré par une sorte de piédestal sur lequel est ouvert un énorme ouvrage.
Il s'agit du dictionnaire Larousse et autour du piédestal il y a trois piles parallèles qui attendent les clients. Longtemps, je suis passé à côté sans y jeter un œil, non par indifférence mais à cause du fait que j'ai déjà tellement de dicos chez moi que je n'aurais pas de place pour en loger un autre. Jusqu'au jour où le fils d'un ami, collégien en classe de 3è, m'a lancé :
"Tu es dans le dictionnaire, oui !"
Et d'aller chercher le Larousse dans sa chambre, de l'ouvrir à la Lettre "C", de tourner les pages fiévreusement jusqu'à trouver mon nom. C'était il y a 6 ans déjà. Aucun de mes différents éditeurs ne m'avait signalé ce qui est certes un honneur pour moi, mais aussi une sacrée pub pour eux. Ce dico existe aussi sous forme d'e-book, donc il ne peut pas passer inaperçu. Dans le petit milieu littéraire en tout cas.
Toujours est-il que chaque année, à la même époque, je vérifie si mon nom s'y trouve encore et pousse un Ouf ! depuis bientôt 6 ans. C'est qu'hormis les auteurs classiques (Balzac, Zola, Stendhal, Verlaine, Sartre, Camus etc.) qui figurent définitivement dans le Larousse__chose parfaitement compréhensible__, les autres sont sur un siège éjectable. S'ils cessent, pour une raison ou une autre, de publier, la notice qui leur est consacrée disparait à jamais. Cela m'arrivera un jour forcément...
Pour l'instant, il est jubilatoire que la notice "CONFIANT" ne soit pas très loin de la rubrique "CONFUCIUS"...