Dans l'article ci-après du quotidien FRANCE-ANTILLES en date du 27 octobre 2014 est évoqué le grand meeting qui s'est tenu au Hall des sports de la ville de Ducos afin de sceller l'alliance entre autonomistes (PARTI COMMUNISTE, RDM), indépendantistes (MIM, PALIMA, CNCP) et écologistes (MARTINIQUE-ECOLOGIE) qui conduirait un an plus tard, en décembre 2015, la liste d'union appelée le GRAN SANBLE à une victoire écrasante (15.000 voix d'écart) sur celle du PPM/EPMN de Serge Letchimy.
J'y représentais Martinique-ECOLOGIE en tant que vice-président du parti, notre président, Louis Boutrin, étant retenu à Paris par son métier d'avocat. J'ai pris la parole dans ce meeting comme chacun des responsables des différents partis, mais comme on peut s'en rendre compte à la lecture de l'article de FRANCE-ANTILLES plus bas, ni le nom de MARTINIQUE-ECOLOGIE ni mon nom ne sont mentionnés !!!
Pourtant, j'arborais une chemise verte tout ce qu'il y a de plus écolo comme on le voit sur la photo illustrant l'article.
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G.Gallion Lundi 27 octobre 2014
Les dirigeants du Gran Sanblé ensemble pour gagner la Collectivité unique. (W.T./France-Antilles)Les militants du MIM, du Palima, du CNCP-Apal, du PCM et du RDM, réunis dimanche au hall des sports de Ducos, ont ovationné leurs dirigeants et leur union pour que le rassemblement de « la gauche pour la responsabilité » remporte les élections de la Collectivité territoriale en 2015.
Le premier test que les organisateurs du rassemblement de la gauche pour la responsabilité devaient relever était de remplir le hall des sports de Ducos. Épreuve réussie. Les militants du Palima, du CNCP-Apal, du PCM, du RDM et du MIM étaient assez nombreux pour ovationner leurs dirigeants.
Le deuxième test portait sur la présence d'élus de ces formations en nombre suffisant. Mention passable. Les centaines de militants attentifs et enthousiastes suffirent pour palier les absences de quelques élus, évitant ainsi quelques incidences sur la tenue de ce rassemblement. Mieux : le maire de Ducos, Charles-André Mencé, qui a créé la semaine dernière son parti, le MDAD, est passé saluer l'assistance, non pas comme militant, mais comme hôte de la réunion. Cela a suffi pour faire oublier les autres.
Mais le troisième test était d'une autre dimension. En réalité, réunir plusieurs centaines de militants et sympathisants ne suffit pas à donner une dynamique si le socle de l'union n'est pas posé. Ce que Francis Carole, pour le Palima allait faire en premier. « L'union de toutes nos forces est essentielle à l'aune de l'objectif : remettre la Martinique en ordre de marche. » lâchait-il.
Une union que Claude Lise, secrétaire général du RDM, jugeait durable et nécessaire, alors que Marie-Hélène Léotin la qualifiait d'utile à l'expression politique du changement pour la responsabilité. Cependant, cette union ne saurait être suffisante, si des failles accompagnent sa constitution. Et sur ce plan, Francis Carole allait être très clair : « Il n'y a pas de parti grand frère, encore moins de parti petit frère. Il n'y a pas non plus de division jeunes et vieux. C'est une équipe soudée au service d'un peuple mobilisé qui ira à la bataille pour gagner. »
LE SPECTRE DE BRUNO NESTOR AZEROT DANS LA SALLE!
Un préalable que les autres orateurs allaient reprendre, notamment Claude Lise, demandant aux uns et aux autres de se poser les bonnes questions. « Faire l'union, ce n'est pas en pensant aux intérêts de sa chapelle. Ce n'est pas en n'ayant que son égo comme vision, et encore moins en ayant un plan de carrière en tête. » L'avertissement étant limpide, chacun sentit le spectre de Bruno Nestor Azerot roder dans la salle de sport.
Alfred Marie-Jeanne n'allait pas prendre de gants pour dire clairement son sentiment. « Nous l'avons aidé à devenir maire, puis député. Je croyais que nous gagnerions ensemble. » Et dans la foulée de son ressentiment, le président du MIM, n'allait pas épargner son poulain, Jean-Philipe Nilor : « Tu as été piégé! » .
Gêne de l'intéressé qui avait dû rappeler un peu plus tôt, son appartenance au MIM et son soutien indéfectible pour le candidat de son parti. Alfred Martie-Jeanne se reconcentra aussitôt sur l'objectif : la victoire aux élections de la Collectivité.
Rappelant alors sa détermination « pour la dignité de la Martinique! » , il avertit ses amis. « Il y a encore de la place pour tout le monde, car c'est une opération de désankayaj du pays à mettre en place. Ne comptons pas sur le second tour. »
Mais l'homme ne pouvait cacher plus longtemps sa blessure d'amour-propre, celle que les allusions sur son âge aiguisent. Mais c'est sur le ton humoristique, qu'il rebondit : « Comme je suis le plus jeune de l'équipe et pas le moins expérimenté, faites-nous confiance! »
Au final, c'est encore lui qui gagnait le test de l'applaudi-mètre.