Lorsqu'en février 1999, les éditions Gallimard-Jeunesse me proposèrent de traduire le recueil de nouvelles de l'écrivain jamaïcain James Berry, A thief in the village, j'y vis une prise de conscience du fait que les personnes les mieux à même de traduire les auteurs caribéens sont des traducteurs eux-mêmes caribéens. J'y vis aussi une sorte de reconnaissance de la variété de langue française que les auteurs du mouvement de la Créolité avaient commencé à construire à partir de la fin des années 1980. En effet, à l'anglais empreint de jamaïcanismes de J. Berry, il fallait, pour lui rendre justice, mettre en regard un français empreint de martinicanismes. Ma traduction, Un voleur dans le village, est parue en janvier 2000.
Voici comment l'éditeur, Gallimard-Jeunesse, avait présenté l'ouvrage :
Becky est prête à tout pour obtenir une bicyclette, même s'il faut pour cela vendre le casque colonial de son défunt père aux pompiers. Gutus manque de se faire tuer par un cyclone pour son bananier. En tout, 9 nouvelles racontant des aventures surprenantes, comiques et parfois cruelles qui se déroulent en Jamaïque. L'écriture est superbe (beau travail de traduction par Raphaël Confiant, écrivain martiniquais). Un livre à savourer sous le soleil. Illustrations de Nicolas Thers. A partir de 11 ans.