Au Festival International de Géographie (2024) de Saint-Dié-des-Vosges

18/10/2024 - 17:25
Rubrique
Intro

   Le FIG (Festival de Géographie) de Saint-Dié-des-Vosges, petite ville d'environ 20.000 habitants, existe depuis 35 ans et connait un succès grandissant d'année en année.

Texte

   Intitulé "TERRES" en ce mois d'octobre 2024, il se présente comme suit :     

   "Les géographes sont des scientifiques de terrain : on les voit souvent sac au dos et chaussures de marche aux pieds. Ils et elles observent ce qui les entoure, échangent avec les gens, pour analyser le fonctionnement d’un espace à partir de toutes les traces matérielles qui s’y trouvent. Pour son édition 2024, le FIG est donc heureux de placer les géographes dans leur élément : les deux pieds dans les terres ! Pour le plaisir de les entendre raconter leurs histoires de baroudage. Mais aussi parce que la façon dont nous décidons – individuellement et collectivement – de l’usage de nos terres est au cœur de mille sujets d’actualité… surtout si l’on tient compte de tous les mots qui se cachent derrière ces « terres » : territoire, terroir, mais aussi sol, foncier, cadastre, et même immobilier."

    A première vue, on ne voit guère ce qu'un écrivain vient faire au sein d'un tel aréopage. Mais un écrivain n'évoque-t-il pas forcément un lieu, un espace ou un pays ? N'est-il pas une sorte de cartographe de l'imaginaire des lieux, du ressenti des humains devant les montagnes, les fleuves, les plaines ou les océans ? C'est pourquoi la présentation officielle du FIG précise ceci :  

   "Plus d’une centaine d’invités, géographes, écrivains, philosophes, artistes, dessinateurs qui investissent les lieux chaque année, car ce festival hors norme a l’ambition de tisser des liens entre les hommes pour mieux partager la connaissance."

   Le FIG 2024 a tenu toutes ses promesses avec des conférences scientifiques, littéraires et artistiques mais aussi un Salon du Livre qui n'a pas désempli pendant trois jours. Nous étions alors dans une sorte de bulle magique, loin du bruit et de la fureur du monde mais d'un monde dont nous n'ignorons rien et que désormais, il convient de réparer mais surtout de protéger du désastre qui vient : le changement climatique. 

   Aujourd'hui, la géographie, tout comme les autres sciences humaines mais aussi la littérature peuvent paraitre des activités vieillottes, voire dépassées à l'heure de l'Internet, des réseaux sociaux et de l'Intelligence artificielle mais il n'en est fort heureusement rien. L'extraordinaire production livresque exposée lors du FIG était accompagnée de tous les nouveaux moyens de communication et d'investigation, démontrant, si besoin en était, qu'il n'y a aucune antinomie entre le papier et le virtuel. L'un accompagne l'autre, chacun se nourrissant de l'autre. 

   Les organisateurs du FIG ont accompli un travail remarquable qui a aussi permis des rencontres imprévues, voire improbables, le tout sur fond de découvertes artistiques et culinaires.

   Je n'ai pas regretté d'y être venu depuis ma lointaine Martinique.

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