Le propos de cet article est de rendre compte de l’évolution des discours au sein des militants créolistes en Martinique autour de la pratique littéraire dite du « créolisme » - c’est-à-dire cette pratique qui consiste à produire en français des calques du créoles ou des emprunts créoles francisés, qui devient trait spécifique d’un style qui se constitue presque en école, à travers l’écriture de Patrick Chamoiseau et Raphaël Confiant, à partir de la fin des années 1980. J’essaie ici de mettre en regard les théories et positions idéologiques de la linguistique militante et les écrits de réflexion poétique et propos tenus sur leur propre pratique par les écrivains s’inscrivant dans le mouvement de la créolité.