C'est dans le cadre sympathique du Creole Arts'Café, à Saint-Pierre, que Christian Rapha a troqué sa casquette de premier édile pour celle d'auteur en présentant son autobiographie au titre sportif : "Tant que la dernière balle n'a pas rebondi deux fois".
S'il existe de nombreuses biographies de personnalités politiques martiniquaises (C. Darsières sur Joseph Lagrosilière, G. Mauvois sur Georges Gratiant, L. Boutrin et R. Confiant sur Alfred Marie-Jeanne etc...), les autobiographies sont rares. Très rares même. Pudeur ? Manque d'appétence pour la chose écrite ? Paresse intellectuelle ? Incompréhension de l'importance qu'il y a à laisser un témoignage pour les générations futures ? Allez savoir !
En tout cas, ce vendredi 23 juillet, Christian Rapha était accompagné de Barbare Jean-Elie et Raphaël Confiant, deux auteurs bien connus du public, cela devant, covid oblige, une trentaine d'amis et de compagnons politiques de celui-ci. La première, B. Jean-Elie a accompagné C. Rapha tout au long de la rédaction de son manuscrit, y apportant une touche littéraire, l'auteur étant un scientifique de formation, plus précisément un biologiste. Le second, R. Confiant, a écrit la préface de "Tant que la dernière belle n'aura pas rebondi deux fois".
Tour à tour les trois intervenants prirent la parole : B. Jean-Elie pour expliquer comment est venue l'idée du livre et comment il a vu le jour ; C. Rapha pour rendre hommage aux personnes qui l'ont soutenu durant son parcours de vie (d'abord son épouse) et professionnel (son associée, Mme Bajal, durant une trentaine d'années) ; R. Confiant pour souligner la grande qualité de l'écriture et l'étonnante évocation du Saint-Pierre des années 60.
Puis, le public eut la parole et tant élus (es) ainsi que compagnons politiques de C. Rapha qu'amis (notamment de la Jeune Chambre Economique) ont porté leur témoignage quant à la personnalité de l'auteur, son intégrité, son acharnement au travail, soulignant sa vision d'une Martinique débarrassée des vieux clivages politiques et des tensions ethniques.
La soirée, qui aurait pu se prolonger tant le public avait des questions à poser ou des témoignages à apporter, s'est clôturée par un pot de l'amitié peu avant 21h, moment du couvre-feu.