L’écrivain antillais et guyanais, en particulier celui de la zone franco-créolophone qui englobe la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane française et Haïti, est un traducteur masqué ou, plus exactement, un traducteur inavoué. Par “inavoué”, il faut comprendre le fait que son activité d’écriture n’est jamais explicitement donnée comme relevant de la traduction, sauf de manière adjacente quand, par exemple, il se trouve contraint d’insérer dans son texte des notes de bas de page. Tout lecteur de la littérature antillo-guyanaise connaît la plus célèbre d’entre elles à savoir : “Morne : petite colline des Antilles”.