Philippe Bourgade, photographe de l'ineffable

21/02/2024 - 12:25
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   En 1977, alors que nous ne nous connaissions pas, Philippe Bourgade, décédé ce jour, m'avait gracieusement autorisé à utiliser cinq de ses magnifiques photos en noir et blanc afin d'illustrer mon tout premier livre, un recueil de poèmes en créole intitulé Jou baré.

Texte

   Sans ses photos, ce livre, publié à compte d'auteur parce qu'aucun éditeur à l'époque (il y a 47 ans de cela !), même mon ami Emile Désormeaux, n'aurait été assez fou pour parier sur un ouvrage écrit dans une langue que personne ne savait lire à l'époque, sans les photos de Philippe Bourgade donc, il serait passé complètement inaperçu. 

   Ce grand photographe savait capturer l'ineffable de l'instant, de l'instant ordinaire : des mains qui se lavent à une source, le regard d'un femme ou d'un homme en plein travail ou encore les multiples visages d'une ville comme ceux de cette exposition murale, de photographies en couleur, qu'il fit à Sainte-Marie en 2017.

   Philippe Bourgade est devenu l'un des pricipaux gardiens de notre mémoire collective. 

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